Nous inaugurons une nouvelle rubrique sur le site avec l’interview de créateurs de start-up. Voici les réponses à nos dix questions de Jean-Pierre Vander Elst qui est un des fondateurs de la société Clicpublic.

1-. Peux tu te présenter, stp

Bonjour, je m’appelle Jean Pierre Van Der Elst. J’ai 43 ans et suis père de famille de deux enfants. Actuellement, gérant de la société Clicpublic SPRL , j’aime le sport en général mais je suis surtout un grand amateur de golf et de surf.

2-. Explique-nous le concept de ta start up

Il s’agit d’un site de vente aux enchères de biens issus de sources judiciaires, financières ou de déstockages.
Le but des créateurs est de permettre d’une part aux visiteurs, que ce soit des particuliers ou des entreprises, de réaliser de bonnes affaires et d’autre part de permettre à des entreprises de liquider des surplus de stocks ou d’écouler des biens saisis.

Les biens vendus seront d’une grande diversité étant donné les origines variées. Il pourra s’agir, entre autre, de voitures, d’outils, d’ordinateurs, de machines, de vêtements, de petits matériels et bien d’autres.

3-. Ton entreprise ne profite-t-elle pas du malheur des autres?

Les ventes judiciaires peuvent avoir diverses origines, fraudes, déshérence, mais l’origine la plus courante en ces temps de crise est la faillite d’entreprises ou d’indépendants.

Un parcours d’entrepreneur est fait de succès mais aussi d’échecs. Bien souvent, d’ailleurs les échecs passés apportent aux entrepreneurs l’expérience qui conditionnera les réussites présentes ou futures.
La liquidation des biens en cas de cessation de paiement est un processus très structuré. Il existe des créanciers privilégiés, au rang desquels les salaries, et bien évidemment, l’État. Viennent ensuite les autres créanciers parmi lesquels les fournisseurs.
Le fait de vendre à un prix correct, via clicpublic.be, les biens saisis doit permettre d’éviter le phénomène de cascade. En effet, quand un de ses clients fait faillite, l’entreprise risque à son tour de déboucher sur des problèmes de trésorerie.
Enfin, ne perdons pas de vue que, si la quasi totalité des dettes venaient à être apurées grâce aux revenus tirés de la vente des biens, cela éviterait à l’entrepreneur de sortir avec un passif parfois lourd de cette expérience.

4-. Comment l’idée t’es-elle venue?

Au cours de l’année 2011, je discutais avec un professionnel du secteur des faillites. Une de ses réflexions m’avait vraiment marqué. Il constatait que bien trop souvent, les actifs en provenance d’une faillite n’étaient pas vendus au bon prix. Et aussi que très peu de personnes accédaient à ce marché. Beaucoup de richesses se perdaient donc. Dès cet instant, l’idée de la création d’un site internet qui permettrait de mettre en vente de tels biens en ligne ne m’a plus quitté.
J’ai très vite pris des renseignements, des contacts avec différents organismes afin d’étudier la faisabilité d’un tel projet.

5-. Comment as-tu trouvé tes associés?

Nous étions très proches dans nos emplois précédents. L’un était mon client. Nous avions une relation de travail vraiment très saine et respectueuse. Nous partagions les mêmes valeurs tant sur le monde du travail que dans les relations humaines. Que ce soit au sein d’une même structure ou dans une relation B2B, ses valeurs humaines sont pour nous l’une des choses les plus importantes.

6-. Quelles difficultés as-tu rencontrées dans le parcours de création?

Chez clicpublic.be, nous percevons les difficultés comme des défis, des challenges. A la base, nous venions du monde des télécoms. C’est donc un tout nouvel univers qui est nous est apparu. Il a fallu le comprendre, l’étudier, l’analyser. Cela prend un temps très important. Mais désormais, nous savons où nous mettons les pieds.

Le contact avec les banques n’a pas été l’étape la plus évidente. La plupart sont frileuses et ont tendance à ne pas stimuler les start-up. Mais si vous croyez en votre projet, défendez-le au maximum.

7-. Pour les prestataires et notamment pour faire réaliser le site web, comment t’y es-tu pris?

Nous devions trouver un partenaire capable de créer la plate-forme la plus conviviale possible. Le cahier de charge a été mis en place pour que clicpublic.be s’adresse au marché le plus large possible. Un partenaire en mesure d’intégrer très vite des interactions avec les différents réseaux sociaux était une nécessité.
Enfin, une des valeurs de notre projet est la transparence de tout notre processus de vente. Il était donc nécessaire de mettre à disposition de nos partenaires professionnels un espace privé. Là, chacun peut suivre l’évolution de ses ventes, tirer des rapports particuliers,… En soi, le service le plus complet possible.

8-. Quels conseils donnerais-tu à un candidat entrepreneur?

Avant tout de chose, avoir l’esprit d’entrepreuneuriat ! Vouloir donner beaucoup de temps pour sa société. Être passionné, motivé, persévérant ! Franchement, il faut bien vous préparer ! Définissez au maximum votre projet, ayez conscience de vos forces et faiblesses. Analysez votre marché, comprenez son fonctionnement. Étudiez votre cible, contactez-la avant votre lancement. Rencontrer de futurs partenaires, obtenez des lettres d’intention. Faites tester votre produit par différents profils. Et mettez en place un business plan en béton.

9-. Et si c’était à refaire?

Oui sans hésiter ! (Rire) C’est une superbe aventure ! Il y a la phase de préparation, on s’entoure de gens enthousiastes, compétents. Et surtout voir l’évolution du projet et des forces de toute l’équipe. Sans hésiter, je recommencerai !

10-. Le mot de la fin?

J’encourage les jeunes qui souhaitent entreprendre à développer leur projet. Et ne pas hésiter à en parler autour d’eux, que ce soit à des banquiers ou autres professionnels. Soyez et restez positif !

Vous pouvez vous inscrire sur Clicpublic pour être informé des futures ventes aux enchères, une page Facebook a aussi été ouverte par clicpublic.