Nudité, sexualité, viralité sur les médias sociaux. On vous dévoile tout…

Mouahahah… Non mais sérieux, vous pensiez vraiment qu’on allait se dénuder comme ça juste pour faire le buzz ? Non mais allô quoi. On est des professionnels du marketing, pas des strip-teaseurs !

Bon allez, puisque vous êtes là, j’en profite pour vous poser une question : quel est le point commun entre Lady Gaga, Rihanna et Nicky Minaj ?

  1. Elles chantent toutes divinement bien ?
  2. Elles sont toutes divinement jolies ?
  3. Elles ont souvent très chaud quand elles utilisent Instagram ?

Je vous l’accorde les 3 propositions peuvent être correctes. Les goûts ne se discutent pas  (franchement Lady Gaga, jolie ??)… J’espérais pourtant que vous me répondiez la 3e proposition en masse. C’eut été la preuve qu’on suivait la même actualité.

Pour ceux qui ne sont pas au courant, ces 3 jeunes demoiselles ont une propension à se dévêtir pour faire parler d’elles. Surtout quand il s’agit de faire la promotion de leurs albums. Elles exploitent à fond le filon des réseaux sociaux et du nude marketing. Mais comment expliquer un tel recours à la nudité ? Un seul mot : viralité. On vous explique pourquoi.

Article du journal Le Soir illustré d'une vidéo où on voit Lady Gaga et Marina Abramovic

Pour l’instant, c’est toujours soft. C’est plus loin dans la vidéo que ça se gâte…

Nudité et viralité ? Sexe = survie de l’espèce

Dans une interview accordée au magazine Atlantico, Patrick Georges, médecin neurochirurgien et auteur du livre « neuromarketing en action : parler et vendre au cerveau », explique que la nudité attire parce qu’elle est promesse de sexe. Et que le sexe est promesse de survie de l’espèce.

Parce qu’il relève d’un besoin vital, le sexe engendre des émotions fortes. Or, un contenu provocant des émotions élevées positives ou négatives a des grandes chances de devenir viral. Parmi les émotions fortes, on note : l’angoisse, la colère, la joie, la luxure,…

L’idée de contenu viral est là. Reste à lui trouver le meilleur canal de relais.

Contenu viral, medium puissant

Vous l’avez constaté, sur G1 Site, on aime particulièrement les contenus visuels. Pour rappel, ils attirent l’attention et créent de l’engagement comme nul autre pareil. Du coup, lorsque la nudité rencontre l’image, medium par excellence sur les plateformes sociales, les 2 font de suite la paire (hum hum…).

Lorsqu’on pense aux médias sociaux et aux partages de contenus visuels, quelques noms viennent de suite à l’esprit : Facebook, Pinterest, Instagram,…

  • Facebook ? Les règles sont trop strictes, la nudité bannie > Ne convient pas.
  • Pinterest ? Réseau social de partage d’intérêts et de passions, très féminin > Ne convient pas.
  • Instagram ? Petit coup d’œil à la page d’accueil : « Instagram is a fast, beautiful and fun way to share your life with friends and family ». Ça devient intéressant.

Et puis visiblement, sur Instagram, les règles sont moins stricts. L’engagement, lui, est très correct :

Rihanna montre sa poitrine couverte d'un soutien-gorge de diamants

Plus grand chose à découvrir, Rihanna. Apparemment ça plait : 460.000 likes sur Instagram

Les stars ont besoin de la presse, la presse a besoin de sexe

Dans un marché de la musique extrêmement concurrentiel et exigeant, les stars ont un besoin cruel de visibilité. Elles doivent parvenir à afficher leur marque personnelle le plus possible.

De l’autre côté, la presse populaire, sensationnaliste ou people a besoin de nudité, de sexe pour satisfaire un lectorat toujours plus demandeur et volatile. Il suffit de jeter un œil aux classements des articles les plus consultés pour en avoir la preuve. Avant les lecteurs avides de photos de stars nues se rendaient chez leur libraire et achetaient les derniers magazines de potins, truffés de clichés de paparazzis pas toujours des plus avantageux pour la personne photographiée.

Aujourd’hui, il existe d’autres alternatives. Ce sont les stars elles-mêmes qui les proposent. A bien y réfléchir, c’est plutôt intelligent. En publiant des photos dénudées d’elles, les stars gardent le contrôle sur leur image et imposent leur agenda à la presse.

La relation est donc win-win : les stars fournissent du contenu populaire et accrocheur à la presse qui, en retour, leur donne une visibilité forte et assure leur promotion.

Extrait d'un article de RTL illustré d'une photo de Nicki Minaj topless, les seins cachés par ses cheveux

Quand la presse (ici RTL) récupère la photo d’une chanteuse « qui dépasse les limites » (sic).

Les bons mots (coquins) pour encore plus d’impact

Une des stratégies de la presse, c’est de se réapproprier ces contenus et leur donner plus d’impact avec des mots puissants. En marketing, on qualifie ces mots de « trigger words » ou « mots-déclencheurs ». Ces mots engendrent une impulsion : cliquer sur un lien, lire un article, rester sur un site, passer commande,…

Dans le domaine du sexe, les « trigger words » sont entre autres :

  • nue ;
  • hot ;
  • sexy ;
  • sex-tape ;
  • topless ;

La seule vue de ces mots incite au clic (si vous lisez ce billet, c’est qu’ils fonctionnent peut être sur vous aussi 😉 ). La presse bien rodée aux règles d’écriture web et aux titres engageants en use et abuse.

Pas uniquement, la presse. Les habitués du web connaissent les ingrédients de la recette viralité. Récemment, un cercle d’étudiants de Charleroi a utilisé la vidéo au titre viral pour faire la promotion de la bleusaille et du folklore estudiantin carolo. Cette vidéo a bénéficié du soutien de la presse locale. Au moment de l’écriture de ce billet, « Une étudiante nue à Charleroi !!! (Promo bleusaille ISIH) », comptabilise presque 24.000 vues. Une opération de visibilité réussie.

En conCULsion. Euhhh, en conclusion, pardon !

A la lecture de ce billet, vous seriez tentés de penser que la nudité et le sexe sont vos meilleurs atouts pour faire connaitre votre marque. Ils le sont pour faire le buzz, en tout cas. Mais si certains buzz fonctionnent bien, d’autres ont une incidence catastrophique sur l’image de marque.

Il existe des domaines ou contextes pour lesquels la sexualité ne fonctionne pas ou dérange. Deux exemples :

1) En politique avec l’exemple des très controversées Femen.

2) Le bad buzz (certes contrôlé) de La Redoute.

Avez-vous d’autres exemples de buzz réussis ou de bad buzz à partager ? Mentionnez-les ci-dessous comme commentaire. Au plaisir de vous lire.