Et si le temps d’un billet de blog, vous deveniez des « rebels » de la rédaction web ? Oubliez pour un instant les règles d’écriture web et prenez le contre-pied.

Connaissez-vous les règles d’écriture web ? Pour nous  les producteurs de contenus, rédacteurs web, journalistes en ligne, c’est un peu comme un code de la route. C’est une ligne de conduite à respecter pour proposer un contenu lisible, structuré, compréhensible et pour faciliter la lecture sur écran.

Par exemple :

  • écrire en minuscules
  • faire des phrases courtes
  • communiquer positif,…

Bien entendu, comme pour chaque règle, il y a des marginaux. Ceux qui n’en font quand même qu’à leur tête. Les lois, trop peu pour eux.

Et si le temps d’un article, on faisait comme eux ? Si l’espace d’un billet de blog, on devenait des « rebels » de la rédaction web. Avertissement : cet article est à prendre au 2e degré (au 50e aussi). Au final, vous ferez l’extrême inverse de ce qui y est conseillé. Quoique…  Allez, lisez l’article jusqu’au bout et vous en comprendrez le sens 😉

Ecrivez en majuscules

Il parait que sur le web, il faut écrire en minuscules. Parce que l’écriture en majuscules :

  • est difficile à lire ;
  • porte à confusion ;
  • signifie le bruit sur internet.

Ah oui ! Alors pourquoi Robbie Williams ‘himself’ écrit tous ses billets de blogs en majuscules ?

Exemple de billet de blog rédigé tout en majuscules par Robbie Williams

Chaque billet de blog de Robbie Williams est écrit en majuscules. Méconnaissance du web ou acte délibéré ?

Première réflexion : il n’a rien compris au web. Deuxième idée : ça correspond justement très bien à son image rebelle et un peu folle. Vous optez pour laquelle, vous ?

Employez un vocabulaire compliqué

L’autre jour, j’ai assisté à une conférence. Un responsable d’un département IT d’une grosse entreprise y a pris la parole. Tout naturellement il nous a confié que : « dans l’IT department de son entreprise, il mettait en place des policies et des process pour gérer la question de devices personnels dans la boîte, fruit d’une consumérisation de l’IT ».

Ah ben oui… Bon sang mais c’est bien sûr.

Pour l’audience du jour, le jargon était plutôt indigeste. Mais, imaginez cette personne animant une page Facebook ou un blog à l’attention d’un public de professionnels de l’IT. Bingo ! Une star en puissance.

Recourez aux acronymes

Lors d’une discussion sur mon profil Facebook, un ami me parle de l’IAA (pour l’industrie agroalimentaire). Vu que je ne comprends pas de quoi il parle, je lui demande de préciser son propos. Ce qu’il s’empresse de faire. Tout ça montre la difficulté de communiquer avec des acronymes. A noter que pour un certain public, IAA c’est surtout le nom du Salon de l’Automobile de Francfort.

Mais pourquoi toujours éviter le recours aux acronymes  ? Qui pense à nos enfants dans tout ça ? C’est vrai après tout, comment feront-ils lorsque, journalistes, ils devront relater la découverte par la NASA d’un premier cas de VIH (pouvant rapidement se transformer en SIDA) chez un Martien pilotant un OVNI ??

D’ici là, Twitter sera encore devenu plus prégnant dans la profession journalistique. Imaginez donc le tweet :

Tweet imaginaire de la Nasa

Ceci n’est pas un vrai tweet 😉

Communiquez négatif

Vous l’avez certainement déjà entendu : vous devez communiquer positif. Il existe même une langue officielle, inventée par Eric Nenin, pour qualifier la communication positive : le posilandais™.

A la phrase « n’oubliez pas votre brosse à dent », vous privilégierez « pensez à prendre votre brosse à dent », par exemple.

OK, c’est très intéressant. Mais comment faire pour appliquer cette règle à votre blog « Carnets d’une dépressif chronique ? ». Comment faire pour rédiger positif alors que pour vous « la vie n’a pas de couleurs », « les fleurs ne sentent pas bon » et « le chant des oiseaux n’est pas agréable »,…

Oubliez orthographe et grammaire

Dernier petit conseil pour la route, oubliez l’orthographe et la grammaire. Ils ne vous serviront à rien sur votre site de langage SMS.

Osez la page d’accueil : « z’y va, vite fè. Fil les raiponses ten k’la prof est dehor ! ».

Çà va, vous avez réussi à déchiffrer la phrase ?

En conclusion

L’article est farfelu, certes. Mais qui d’entre vous est contre un peu d’imagination et d’originalité de temps en temps ? Pour rappel, il fallait prendre ce billet au 50e degré.

Bien sûr, vous veillerez majoritairement à respecter les règles d’écriture. Soit, faire l’inverse de ce que je vous ai conseillé tout au long de l’article. A ces différentes règles, vous ajouterez encore :

  • faire des phrases courtes ;
  • écrire des paragraphes courts ;
  • s’adresser à votre lecteur ;
  • utiliser des facilitateurs de lecture,…

Mais à l’occasion, vous pouvez transgresser une de ces règles. Si ça permet de mieux définir votre identité, votre ton de communication. Si ça vous permet de proposer le contenu que votre audience souhaite, alors foncez. Souvenez-vous que pour exister en ligne, vous devez trouver votre propre voie et raconter votre propre histoire.