Pour optimiser ses stratégies sur les réseaux sociaux, il est important de comprendre le fonctionnement du partage. Quels sont les enjeux biologiques et psychologiques qui nous poussent à partager ? Quels sont les contenus les plus porteurs, et quels sont les réseaux favoris des différentes générations ?

Comment fonctionne la psychologie des réseaux sociaux ?

L’utilisation des réseaux sociaux active le système hédonique du cerveau, aussi appelé système de récompense. Lors de l’utilisation de réseaux sociaux, de la dopamine est libérée. Ce neurotransmetteur est aussi connu sous le nom d’hormone du plaisir.

Pour bien comprendre, le raisonnement se résumait à: « Comment pouvons-nous consommer autant de votre temps et de votre attention consciente que possible? »

Et ça signifie qu’il faut que nous vous donnions un petit shoot de dopamine une fois de temps en temps, parce que quelqu’un a aimé ou commenté une photo ou un post, ou quoi que ce soit. Et ça va vous faire contribuer davantage de contenu, qui va vous apporter … davantage de « likes » et de commentaires.

C’est une boucle de feedback de validation sociale, et…
C’est exactement le genre de choses qu’inventerait un hacker comme moi, parce que vous exploitez une vulnérabilité de la psychologie humaine. Et vous savez, je pense que nous, nous… Ses inventeurs, ses créateurs… Vous savez… c’est moi, c’est Mark [Zuckerberg], c’est Kevin Systrom sur Instagram… c’est tous ces gens-là… l’ont très consciemment compris. Et puis nous l’avons fait quand-même!

Il ne s’agit pas d’un phénomène anodin : en effet, des études ont prouvé que certaines personnes avaient plus de mal à se retenir de tweeter qu’à se retenir de fumer ou de boire de l’alcool. 60% des femmes admettent être accrocs aux réseaux sociaux, et la peur de manquer des informations importantes incite à la connexion permanente.

Pourquoi nous partageons ?

La majorité des personnes interrogées déclarent partager et aimer du contenu sur les réseaux sociaux afin d’entretenir leur réseau personnel ou professionnel. Le partage est aussi un moyen d’affirmer son identité, de se mettre en valeur et de garder une image positive aux yeux de la société.

Le partage a aussi lieu dans le but de transmettre des émotions. 25% des partages ont lieu en raison de l’étonnement de l’internaute face à un contenu. Les contenus humoristiques ou amusants sont aussi très populaires. La réciprocité rentre également en compte : un partage peut être une forme de remerciement.

Qui partage sur quelles plateformes ?

Certains réseaux sociaux sont très populaires auprès des jeunes. Plus de 65% des 18-29 ans utilisant Instagram ou Snapchat y partagent du contenu. Ils y sont bien plus actifs que les autres catégories d’âge. Ils sont également plus actifs que les autres générations sur Twitter, mais la proportion reste plus faible : 40%.

Les 30-49 ans sont les plus actifs sur des réseaux professionnels, thématiques ou privés comme LinkedIn, Pinterest ou WhatsApp. Ces réseaux suscitent cependant beaucoup moins de partages que les mastodontes Facebook et YouTube.

Ces derniers sont utilisés par toutes les générations. Plus de 65% des utilisateurs de 18 à 64 ans partagent du contenu en provenance de ces deux géants. Plus les personnes sont jeunes, plus elles ont tendance à partager. YouTube est le réseau où la part des partages par tranche d’âge est la plus élevée.

Quels sont les contenus les plus partagés ?

Les infographies sont les contenus qui bénéficient de la meilleure moyenne de partages, 19 000 en moyenne. Elles sont suivies par les listes, avec 11 000 partages en moyennes. Si les vidéos ne génèrent que 5 000 partages en moyenne, elles gagnent rapidement en popularité et deviennent absolument incontournables.

Le temps moyen qu’une personne passe à regarder des vidéos en ligne dans une journée devrait passer en 2019 à 67 minutes, contre 14 en 2013.La vidéo encourage le partage. Les vidéos sont ainsi retweetées 6 fois plus que les simples images, et 85% des publications Facebook les plus partagées en 2017 étaient des vidéos.

Les réseaux sociaux peuvent-ils avoir des effets néfastes sur le moral ?

L’université de Salford, en Angleterre a mené une étude sur les utilisateurs des réseaux sociaux, notamment de Facebook et de Twitter. Elle a constaté que la moitié d’entre eux souffraient d’un manque de confiance en eux amplifié par la consultation des réseaux. C’est pourquoi il faut être prudent, et envoyer des messages positifs.

Que faire en cas d’addiction aux réseaux sociaux ?

Vous avez-vous-même l’impression de passer trop de temps sur les réseaux ? Dans ce cas, il est conseillé de réduire le nombre de pages et de personnes que vous suivez, de limiter votre usage, de vous couper un peu de vos réseaux sociaux et de remplacer le temps passé dessus par des activités comme le sport, le travail ou les études par exemple.

L’infographie sur la psychologie des partages

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