Personalbranding : la matrice BCG de vos compétences

La matrice BCG est un concept bien connu et qui se retrouve dans tous les cours de marketing. Pouvons nous l’utiliser dans le cadre du personalbranding ? Voici la réponse que j’essaie d’apporter à cette question.

Ce billet fait partie de la série consacrée à l’adaptation de autres concepts de base du marketing :

1-. Qu’est-ce que la matrice BCG :

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matrice BCG
matrice BCG

 

Selon wikipédia, « Une matrice BCG (Boston Consulting Group, fin des années 1960) évalue chaque activité de l’entreprise. Cette matrice est une matrice d’allocation de ressources au sein d’un portefeuille d’activités utilisée en stratégie d’entreprise. Elle concerne les entreprises diversifiées qui sont présentes sur plusieurs domaines d’activité stratégique. Il s’agit donc d’un outil stratégique. Cet outil est utilisé par extension en marketing pour évaluer le portefeuille de produits de l’entreprise, mais ce n’est pas sa fonction initiale. »

Pour construire la matrice, il faut faire appel aux notions se retrouvant dans le concept de cycle de vie :

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cycle de vie
cycle de vie

La matrice prend donc comme axes, d’une part le taux de croissance du marché et d’autre part, la part de marché relative de l’entreprise.

Elle se divise donc en 4 régions :

Les produits « vache à lait » : L’entreprise est leader et le marché est en faible croissance. Ce sont les produits qui permettent de générer du cash.

Les produits « stars » : L’entreprise est leader et le marché est en forte croissance. Peuvent générer du cash mais en général, ces produits nécessitent des investissements pour maintenir le leadership.

Les produits « Dilemmes » : Le marché est en forte croissance mais la part de marché est faible. Ces produits doivent soit être abandonné ou doivent recevoir de gros investissements pour augmenter la part de marché.

Les produits « poids morts » : Une faible part de marché sur un marché avec peu de croissance. Ces produits devraient être abandonné sauf autres considérations stratégiques à prendre en compte.

La matrice BCG est parfois assez limitée car ne tient pas compte de :

  • La question du lien entre la part de marché et la profitabilité
  • Les synergies possibles entre produits
  • La focalisation sur la croissance

source

2-. Application de la matrice BCG au personal branding

Cette application me parait pertinente si on remplace dans le concept :

  • le terme produit par le terme compétence
  • le taux de croissance du marché par importance croissance de la compétence
  • la part de marché relative par maîtrise relative de la compétence

Voilà ce que cela donne :

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BCG
BCG

 

Les métiers évoluent très vite et les compétences à développer aussi. C’est d’ailleurs pour cela que l’on met l’accent sur le fait d’apprendre à apprendre comme étant un élément essentiel quand on forme les étudiants.

Chaque individus possède et peut acquérir des compétences professionnelles.

Il convient de pouvoir situer dans la matrice les compétences que l’on possède (et donc pour lesquelles on se situe en situation de bonne maîtrise relative).

Parmi ces compétences, certaines sont importantes pour le marché de l’emploi actuel mais d’autres le sont pour le futur. C’est bien évidemment dans ces dernières qu’il convient de vous investir. Qu’entend-on par investissement ? Selon la compétence, il s’agira de suivre des formations, faire de la recherche, participer à des conférences, acheter et lire des bouquins,… en d’autres termes mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour rester une référence dans le domaine.

Concernant les compétences que l’on ne maîtrise pas assez, la matrice va vous aider à déterminer celle qui ne valent pas la peine d’y consacrer du temps, de l’argent et de l’énergie et les dilemmes pour lesquelles vous êtes devant le choix de mettre de gros moyens en oeuvre pour les acquérir ou les abandonner.

A mon avis des compétences clés pour l’avenir sont :

  • la mobilité va être indispensable donc les connaissances en langue restent un must. Mais le choix des langues à étudier n’est pas forcément facile à effectuer. On entend beaucoup de personnes dire que les cours de Mandarin ou d’Hindi ont la côte… A voir !!
  • trouver, classer et sélectionner les informations. On est aujourd’hui submergé d’informations, les traiter rapidement et efficacement va être un élément déterminant.
  • le social learning, la capacité à apprendre en interaction avec ses pairs
  • l’usage des outils sociaux présents et à venir
  • la gestion de son e-réputation et le personal branding
  • la capacité d’adaptation (apprendre à apprendre, quoi 😀 )

3-. Conclusions :

Le personal branding, c’est soigner et promouvoir l’image de la personne mais c’est aussi et surtout la stratégie en amont. Il s’agit de construire une stratégie globale et réfléchie avec des perspectives sur les différents horizons de temps.

La démarche implique aussi d’apprendre à se connaître parfaitement, ce n’est que comme cela que chacun peut identifier ses compétences à développer et ses perspectives. Il est bien entendu très difficile d’avoir un regard objectif sur soi-même. C’est pourquoi, il peut être utile de se faire accompagner dans la démarche.

Les outils que le marketing met à notre disposition existe, il faut en profiter.

Pour illustrer les changements de la société, c’est toujours plaisant de regarder les vidéos « Did you know » sur Youtube. Voici la version 4.0 :

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